- étalement
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• 1609; aussi « étalage » 1611; de 1. étaler1 ♦ Action d'étaler (I, A, 2o, 3o) dans l'espace. Étalement de papiers sur une table. Étalement d'un tas de fumier sur une terre.2 ♦ Cour. Action d'étaler (I, C), de répartir dans le temps. Étalement d'une réforme sur plusieurs années. Étalement des paiements. ⇒ échelonnement. Étalement des vacances : répartition des vacances scolaires par région, à des périodes différentes, afin d'encourager les départs échelonnés et d'allonger la saison hôtelière.Synonymes :- déploiementÉchelonnement dans le tempsSynonymes :- échelonnementétalementn. m.d1./d Action d'étaler qqch sur une surface.d2./d Action d'étaler qqch dans le temps; son résultat. L'étalement des vacances.⇒ÉTALEMENT, subst. masc.A.— Action d'étaler dans l'espace; résultat de cette action. Le suintement et l'étalement de la lymphe plastique sur une plaie récente (LITTRÉ). Pâte grasse et ductile, se prêtant aussi bien à l'accumulation qu'au mince étalement, léger et transparent (HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p. 194).B.— Action d'étendre sur une période plus ou moins longue ce qui naturellement ou logiquement porterait sur un temps très court; résultat de cette action. Étalement des livraisons, des paiements. Les plantes grimpantes (...) ajoutent au sentiment d'étalement des heures, de lenteur, de paresse et d'engourdissement voluptueux (GIDE, Voy. Congo, 1927, p. 816) :• ... les romans(...) avec leurs brusques contractions du temps suivies de longs étalements sont très exactement des souvenirs.SARTRE, Sit. II, 1948, p. 183.— Spéc. ADMIN. Étalement des vacances. Effort d'organisation des périodes de vacances en vue d'éviter la paralysie de l'économie, les concentrations de vacanciers, les fortes pointes de trafic notamment en juillet et en août, et pour obtenir une meilleure rentabilité des équipements d'accueil. (Cf. Tour. Fr., 1960, p. 17). MÉD. Étalement des doses. ,,Mode d'administration continue d'une dose sous un faible débit pendant un temps relativement long`` (Méd. biol. t. 2 1971). Cf. Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p. 165.Rem. 1. Terme absent de l'Ac. et de DG. 2. ROB. signale l'emploi fig. (au sens fig. de « étalage »). Étalement de luxe, de richesses.Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1. 1609 estalemens plur. « fait d'être exposé à la vue » (J. P. CAMUS, Diversitez, t. 2, 359 v°); 1611 estallement « id.; action d'exposer à l'étal » (COTGR.), attest. isolées; 2. 1864 « action d'étaler (dans l'espace) » (LITTRÉ); 3. 1927 dans le temps (GIDE, loc. cit.). Dér. de étaler; suff. -ment1. Fréq. abs. littér. :25.
étalement [etalmɑ̃] n. m.ÉTYM. 1609; aussi « étalage », 1611; de 1. étaler.❖1 Spatial. Action d'étaler (I., A., 1.). || L'étalement de papiers sur une table. || Étalement d'un tas de fumier sur une terre.2 (1927). Temporel. (cour.). Action d'étaler (II.), de répartir. || L'étalement d'une réforme sur plusieurs années. || Étalement des paiements. ⇒ Échelonnement. — Étalement des vacances (sur plusieurs mois de l'année) : répartition des vacances annuelles des travailleurs, des élèves, sur plusieurs mois de l'année, afin d'éviter les conséquences économiques et pratiques d'un départ simultané en masse. — Absolt. || « L'étalement est un échec » (in P. Gilbert). — L'étalement des congés, des retours de vacances, des départs en week-end.♦ Méd. || Étalement des doses : injection ralentie et continue d'une dose.
Encyclopédie Universelle. 2012.